Comment trouver le sujet dans une phrase

Comment trouver le sujet dans une phrase

Comment trouver le sujet dans une phrase : Guide complet et méthodes simples

Identifier correctement le sujet constitue une compétence fondamentale en grammaire française. Cette fonction grammaticale, bien que centrale dans la construction des phrases, pose souvent des difficultés aux apprenants comme aux rédacteurs confirmés. Entre les sujets inversés, les structures complexes et les pièges de la langue française, maîtriser l’identification du sujet devient un enjeu majeur pour assurer la cohérence syntaxique et l’accord correct des verbes.

Comment trouver le sujet dans une phrase

Ce guide exhaustif présente l’ensemble des techniques permettant de repérer le sujet dans n’importe quelle phrase, des cas les plus simples aux configurations les plus complexes. Vous découvrirez une méthode structurée, applicable immédiatement, accompagnée d’exemples concrets et de solutions pratiques pour éviter les erreurs fréquentes.

I. Qu’est-ce que le sujet dans une phrase ?

A. Définition simple du sujet

Le sujet représente l’élément de la phrase qui réalise l’action exprimée par le verbe ou dont on décrit l’état. Cette fonction grammaticale constitue, avec le verbe, l’un des deux piliers obligatoires de la phrase de base en français. Le sujet répond toujours à une question essentielle : de qui ou de quoi parle-t-on dans cet énoncé ?

Dans une phrase comme « Les enfants jouent dans le jardin », le groupe nominal « Les enfants » forme le sujet car ce sont eux qui accomplissent l’action de jouer. De même, dans « La maison semble inhabitée », « La maison » constitue le sujet dont on décrit l’état apparent.

Comment trouver le sujet dans une phrase

Le lien entre sujet et verbe demeure indissociable : le verbe s’accorde toujours en genre et en nombre avec son sujet. Cette règle d’accord établit une relation syntaxique directe entre ces deux éléments grammaticaux. Lorsqu’on écrit « Le chat dort » puis « Les chats dorment », la terminaison verbale se modifie selon le nombre du sujet.

Cette relation d’accord permet également d’identifier le sujet : si le verbe se conjugue à la troisième personne du pluriel, le sujet sera nécessairement pluriel. Cette interdépendance facilite grandement le repérage des fonctions grammaticales dans les phrases complexes.

B. Rôle et importance du sujet

Le sujet assure la structure minimale de toute phrase française complète. Sans sujet clairement identifiable, une phrase perd sa cohérence grammaticale et devient incompréhensible. Cette fonction détermine également la personne de conjugaison du verbe, élément déterminant pour la compréhension du message.

L’accord du verbe avec le sujet constitue l’une des règles orthographiques les plus importantes du français. Une erreur d’identification du sujet entraîne systématiquement une faute d’accord, visible notamment à l’écrit. Maîtriser le repérage du sujet permet donc d’éviter une grande partie des erreurs de conjugaison.

Contrairement au complément d’objet direct qui subit l’action, le sujet la produit ou la vit. Cette distinction fondamentale évite les confusions fréquentes entre ces deux fonctions. Dans « Marie regarde le film », Marie effectue l’action (sujet) tandis que le film la reçoit (COD).

Le sujet structure également le sens de la phrase en établissant le thème principal de l’énoncé. Il indique le point de départ de l’information communiquée, créant ainsi une hiérarchie logique dans l’organisation des éléments phrastiques.

C. Les différents types de sujets

Le sujet simple se compose d’un seul élément : un nom propre (« Paul travaille »), un nom commun précédé d’un déterminant (« Le professeur explique »), ou un pronom (« Elle chante »). Cette configuration représente la structure la plus courante et la plus facile à identifier.

Le sujet composé regroupe plusieurs éléments coordonnés qui partagent le même verbe. Par exemple : « Mon frère et ma sœur partent en vacances ensemble » contient un sujet composé de deux groupes nominaux reliés par la conjonction « et ». Le verbe s’accorde alors au pluriel pour englober l’ensemble des sujets.

Comment trouver le sujet dans une phrase

Le sujet inversé apparaît après le verbe, notamment dans les phrases interrogatives. Lorsqu’on demande « Viens-tu demain ? », le pronom sujet « tu » se place après le verbe « viens », inversant l’ordre habituel. Cette inversion caractérise également certaines phrases exclamatives ou littéraires comme « Que dirait ton père ? » ou « Ainsi parlait le vieux sage ».

Les sujets longs peuvent inclure des propositions subordonnées relatives ou des compléments intégrés au groupe nominal. Dans « L’homme qui porte un chapeau rouge traverse la rue », tout le groupe « L’homme qui porte un chapeau rouge » forme le sujet, malgré sa longueur et sa complexité.

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II. La méthode infaillible : Comment trouver le sujet d’un verbe

A. Étape 1 : Identifier le verbe conjugué

Avant de rechercher le sujet, il faut impérativement localiser le verbe conjugué dans la phrase. Le verbe constitue le noyau de la phrase, l’élément central autour duquel s’organisent toutes les autres fonctions grammaticales. Pour le repérer, observez quel mot change lorsque vous modifiez le temps de la phrase.

Dans « Les oiseaux chantent joyeusement », transformez la phrase au passé : « Les oiseaux chantaient joyeusement ». Le mot qui se transforme (« chantent » devient « chantaient ») représente le verbe conjugué. Cette technique fonctionne infailliblement pour distinguer le verbe des autres classes grammaticales.

Les verbes d’action expriment une activité concrète ou abstraite : courir, réfléchir, construire, imaginer. Les verbes d’état décrivent une situation, une apparence ou une caractéristique : être, sembler, paraître, demeurer, rester. Cette distinction aide à comprendre le rôle du sujet dans la phrase.

Attention aux locutions verbales composées de plusieurs mots : « avoir l’air », « faire attention », « prendre soin » fonctionnent comme des verbes uniques. Dans « Elle a l’air fatiguée », le verbe complet est « a l’air » et non simplement « a ».

B. Étape 2 : Poser les bonnes questions

Une fois le verbe identifié, appliquez la technique des questions pour révéler le sujet. Pour les êtres animés, posez la question « Qui est-ce qui » suivie du verbe. Pour les objets, les concepts ou les animaux, utilisez « Qu’est-ce qui » avant le verbe.

Prenons l’exemple « Le professeur explique la leçon ». Posez la question : « Qui est-ce qui explique la leçon ? » La réponse immédiate « Le professeur » révèle le sujet. Cette méthode fonctionne dans la majorité des cas et constitue le réflexe de base pour tout repérage de sujet.

Dans la phrase « La pluie tombe depuis ce matin », demandez : « Qu’est-ce qui tombe depuis ce matin ? » La réponse « La pluie » identifie clairement le sujet. Cette question avec « qu’est-ce qui » s’applique aux éléments inanimés ou aux situations impersonnelles.

La formulation correcte de ces questions demeure cruciale. Évitez d’utiliser « qui » seul ou « qu’est-ce que » qui servent à identifier les compléments d’objet. La structure complète « qui est-ce qui » ou « qu’est-ce qui » garantit l’identification précise du sujet.

C. Étape 3 : Vérifier avec la méthode de remplacement

Pour valider votre identification du sujet, remplacez-le par un pronom personnel : il, elle, ils ou elles selon le genre et le nombre. Si la phrase conserve son sens avec cette substitution, vous avez correctement identifié le sujet.

Dans « Les étudiants préparent leur examen », remplacez « Les étudiants » par « Ils » : « Ils préparent leur examen ». La phrase reste cohérente, confirmant que « Les étudiants » est bien le sujet. Cette vérification simple prévient de nombreuses erreurs d’identification.

La technique de l’encadrement avec « C’est… qui » offre une alternative efficace. Encadrez l’élément suspect : « C’est les étudiants qui préparent leur examen ». Si la construction fonctionne grammaticalement, l’élément encadré représente le sujet. Cette méthode s’avère particulièrement utile dans les phrases complexes.

Ces techniques de vérification se complètent mutuellement. Lorsqu’un doute subsiste, appliquez successivement le remplacement pronominal puis l’encadrement. Si les deux méthodes confirment votre hypothèse, le sujet est identifié avec certitude.

III. Techniques pour repérer le sujet dans toutes les situations

A. Cas classique : sujet avant le verbe

Dans la structure canonique française, le sujet précède directement le verbe. Cette position standard facilite grandement son identification et représente la configuration rencontrée dans la majorité des phrases déclaratives simples.

« Mon voisin cultive des tomates » illustre parfaitement cette disposition classique. Le groupe nominal sujet « Mon voisin » se place naturellement avant le verbe « cultive ». Cette organisation correspond à l’ordre syntaxique de base : Sujet + Verbe + Compléments.

Même lorsque le sujet s’accompagne d’expansions, il conserve sa position initiale. Dans « Le grand magasin du centre-ville ferme définitivement », le groupe nominal étendu « Le grand magasin du centre-ville » demeure positionné avant le verbe « ferme », maintenant la structure habituelle.

Méfiez-vous toutefois des compléments circonstanciels placés en début de phrase. Dans « Hier, les participants ont voté », « Hier » constitue un complément circonstanciel de temps et non le sujet. Le véritable sujet « les participants » suit ce complément mais précède toujours le verbe « ont voté ».

B. Sujet inversé : quand le sujet suit le verbe

Les phrases interrogatives nécessitent fréquemment l’inversion du sujet. Dans « Viendras-tu demain ? », le pronom sujet « tu » se place après le verbe « viendras », créant une structure Verbe-Sujet inhabituelle. Cette inversion caractérise le registre soutenu de l’interrogation.

Lorsqu’un pronom interrogatif introduit la question, l’inversion demeure obligatoire dans un style formel. « Où habite votre famille ? » inverse le sujet « votre famille » après le verbe « habite ». Cette construction s’oppose à la forme familière « Où votre famille habite ? » sans inversion.

Les phrases exclamatives peuvent également présenter un sujet inversé : « Comme sont beaux ces paysages ! » place le sujet « ces paysages » après le verbe « sont ». Cette structure amplifie l’expressivité de l’exclamation tout en modifiant l’ordre syntaxique standard.

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Certains adverbes ou locutions adverbiales entraînent l’inversion stylistique du sujet. Après « peut-être », « à peine », « ainsi », le sujet se positionne parfois après le verbe : « Peut-être viendra-t-il ce soir » au lieu de « Peut-être qu’il viendra ce soir ». Cette inversion, caractéristique du style littéraire, nécessite une attention particulière lors de l’identification du sujet.

C. Sujet éloigné du verbe

Dans les phrases complexes, plusieurs groupes de mots peuvent séparer le sujet de son verbe, créant une distance qui complique leur identification respective. Cette séparation représente l’un des pièges majeurs de l’analyse grammaticale.

« Les livres que j’ai achetés hier sont passionnants » illustre cette difficulté. Le sujet « Les livres » se trouve éloigné du verbe principal « sont » par toute la proposition relative « que j’ai achetés hier ». Pour éviter la confusion, éliminez mentalement les propositions intercalées et vérifiez l’accord : « Les livres sont passionnants ».

Les compléments circonstanciels insérés entre sujet et verbe créent également cette distance. Dans « Ma collègue, malgré sa fatigue évidente, continue son travail », le groupe « malgré sa fatigue évidente » sépare le sujet « Ma collègue » du verbe « continue ». Supprimez temporairement ces éléments pour retrouver la structure de base.

La méthode d’élimination progressive des compléments et des propositions subordonnées permet de révéler le squelette de la phrase. Identifiez d’abord les éléments essentiels (sujet et verbe), puis réintégrez progressivement les expansions pour comprendre la structure complète de l’énoncé.

D. Les cas particuliers

Le pronom impersonnel « il » pose un défi spécifique. Dans « Il pleut depuis ce matin », « il » représente un sujet grammatical sans référent concret. Ce pronom ne désigne personne ni rien de précis mais remplit la fonction syntaxique obligatoire de sujet. On parle alors de sujet apparent.

Les constructions avec « c’est… qui » mettent en relief un élément de la phrase. Dans « C’est Paul qui a préparé le dîner », le véritable sujet du verbe « a préparé » est « Paul », tandis que « C' » forme le sujet du verbe « est ». Cette structure de mise en emphase ne modifie pas les fonctions grammaticales fondamentales.

Un verbe à l’infinitif peut occuper la fonction de sujet. « Mentir est malhonnête » présente le verbe infinitif « Mentir » comme sujet du verbe « est ». Cette configuration, fréquente dans les maximes et les énoncés généraux, nécessite un accord du verbe conjugué au singulier, l’infinitif étant considéré comme singulier.

Les propositions subordonnées complétives peuvent également fonctionner comme sujets. Dans « Que tu réussisses me fait plaisir », toute la proposition « Que tu réussisses » constitue le sujet du verbe « fait ». Ces structures complexes exigent une analyse attentive pour distinguer les différents niveaux syntaxiques.

Ces constructions particulières soulèvent parfois des questions d’usage. L’Académie française traite régulièrement ces interrogations linguistiques dans sa rubrique dédiée aux questions de langue.

IV. Les natures possibles du sujet

A. Le nom ou groupe nominal

Le nom commun ou propre représente la nature la plus fréquente du sujet. Un nom propre comme « Sophie » dans « Sophie arrive demain » forme un sujet simple sans déterminant. Les noms communs nécessitent généralement un déterminant : « Le train part à huit heures ».

Le groupe nominal enrichi inclut des expansions du nom. Dans « La grande maison blanche au bout de la rue appartient à mes grands-parents », tout le groupe « La grande maison blanche au bout de la rue » forme le sujet. Les adjectifs qualificatifs et les compléments du nom étendent le groupe nominal sans modifier sa fonction de sujet.

Les groupes nominaux avec propositions relatives créent des sujets particulièrement longs. « L’étudiant qui a obtenu la meilleure note recevra une bourse » présente un sujet complexe incluant une relative explicative. L’ensemble « L’étudiant qui a obtenu la meilleure note » fonctionne comme une unité syntaxique assumant la fonction sujet.

B. Le pronom

Les pronoms personnels constituent les sujets les plus concis : je, tu, il, elle, nous, vous, ils, elles. Ces formes permettent d’éviter les répétitions tout en assurant la fonction sujet. « Nous partons en vacances » utilise le pronom personnel « Nous » comme sujet simple.

Les pronoms démonstratifs (celui-ci, celle-là, ceux-ci, celles-là) ou indéfinis (quelqu’un, personne, chacun, plusieurs) peuvent également assumer la fonction sujet. « Personne ne connaît la réponse » présente le pronom indéfini « Personne » comme sujet du verbe « connaît ».

Les pronoms relatifs introduisent des propositions subordonnées où ils représentent simultanément le sujet de cette proposition. Dans « Je connais l’artiste qui a peint ce tableau », « qui » est le pronom relatif sujet du verbe « a peint » dans la subordonnée relative.

C. Le verbe à l’infinitif

L’infinitif possède la capacité remarquable de fonctionner comme un nom tout en conservant certaines propriétés verbales. « Dormir est nécessaire » présente l’infinitif « Dormir » en position de sujet. Cette construction permet d’exprimer des vérités générales ou des opinions.

Lorsque l’infinitif-sujet possède ses propres compléments, l’ensemble forme un groupe infinitif. « Lire des romans développe l’imagination » montre l’infinitif « Lire » accompagné de son complément « des romans », formant un groupe infinitif sujet complet.

Cette construction diffère radicalement du complément d’objet infinitif. Comparez « Lire est agréable » où « Lire » est sujet, avec « J’aime lire » où « lire » est complément d’objet direct du verbe « aime ». La position et la relation au verbe distinguent clairement ces deux fonctions.

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D. La proposition subordonnée

Une proposition subordonnée conjonctive peut occuper la fonction sujet, généralement introduite par « que ». Dans « Qu’elle ait réussi me surprend », la proposition complète « Qu’elle ait réussi » constitue le sujet du verbe « surprend ». Cette structure complexe exprime souvent des réactions émotionnelles ou des jugements.

Les propositions interrogatives indirectes fonctionnent parfois comme sujets. « Comment il a résolu ce problème reste un mystère » présente une interrogative indirecte en position sujet. Ces constructions, relativement rares, appartiennent surtout au registre formel ou littéraire.

Identifier le sujet dans ces configurations exige une compréhension approfondie de la hiérarchie des propositions. La proposition principale contient le verbe dont la subordonnée est sujet, créant des niveaux syntaxiques imbriqués qu’il faut démêler méthodiquement.

V. Erreurs courantes et comment les éviter

A. Confondre sujet et complément d’objet

Cette confusion représente l’erreur la plus fréquente en analyse grammaticale. Le sujet réalise l’action tandis que le complément d’objet la reçoit. Dans « Le professeur corrige les copies », « Le professeur » accomplit l’action (sujet) et « les copies » la subissent (COD).

Pour différencier ces fonctions, utilisez les questions appropriées. Le sujet répond à « Qui est-ce qui ? » ou « Qu’est-ce qui ? » alors que le COD répond à « Qui ? » ou « Quoi ? » posé après le verbe. Dans la phrase précédente : « Qui est-ce qui corrige ? » donne le sujet, « Quoi corrige-t-il ? » révèle le COD.

Le placement relatif au verbe aide également à distinguer ces fonctions. Dans l’ordre standard, le sujet précède le verbe tandis que le complément le suit. Cette position offre un indice visuel immédiat, bien que les inversions puissent parfois brouiller cette règle générale.

B. Se tromper avec les sujets inversés

Les phrases interrogatives avec inversion déstabilisent souvent l’identification du sujet. Dans « Comprends-tu cette explication ? », certains pourraient croire que « cette explication » est le sujet car il suit le verbe. Pourtant, « tu » demeure le sujet malgré sa position post-verbale inhabituelle.

Pour éviter cette erreur, transformez mentalement la question en phrase déclarative. « Tu comprends cette explication » révèle clairement que « tu » est le sujet. Cette technique de transformation aide à retrouver l’ordre canonique et à identifier correctement les fonctions grammaticales.

Attention également aux fausses inversions créées par les compléments antéposés. Dans « Dans cette maison vivent mes grands-parents », le complément circonstanciel « Dans cette maison » précède le verbe, créant l’impression d’une inversion. Le véritable sujet « mes grands-parents » se trouve effectivement après le verbe.

C. Oublier que le sujet peut être éloigné

Les longues expansions entre sujet et verbe génèrent des erreurs d’accord fréquentes. Dans « Le directeur de l’école et de tous les établissements environnants arrive demain », certains accordent incorrectement le verbe au pluriel en raison de « établissements ». Le sujet singulier « Le directeur » impose pourtant le singulier au verbe.

Pour éviter cette erreur, encadrez mentalement le noyau du groupe sujet en éliminant les expansions. « Le directeur… arrive » révèle l’accord correct. Les compléments du nom, les propositions relatives ou les appositions ne modifient jamais le nombre du sujet principal.

Entraînez-vous à simplifier mentalement les phrases complexes. Supprimez progressivement les éléments secondaires pour retrouver la structure minimale Sujet-Verbe. Cette épuration révèle les relations grammaticales essentielles masquées par la complexité de la phrase complète.

VI. Exercices pratiques et corrigés

Exercice 1 : Identifiez le sujet dans les phrases suivantes.

  1. La nouvelle étudiante présente son projet devant toute la classe.
  2. Pourquoi les oiseaux migrent-ils vers le sud ?
  3. L’homme que j’ai rencontré hier travaille dans l’informatique.
  4. Réussir cet examen demande beaucoup de concentration.
  5. Dans le jardin fleurissent de magnifiques roses rouges.

Corrigés détaillés :

  1. Sujet : « La nouvelle étudiante » – Posez la question « Qui est-ce qui présente ? » pour identifier ce groupe nominal sujet.
  2. Sujet : « les oiseaux » – Malgré l’inversion dans cette interrogative, « Qui est-ce qui migre ? » révèle le sujet pluriel.
  3. Sujet : « L’homme que j’ai rencontré hier » – Tout le groupe nominal avec sa relative forme le sujet de « travaille ».
  4. Sujet : « Réussir cet examen » – Le groupe infinitif complet assume la fonction sujet du verbe « demande ».
  5. Sujet : « de magnifiques roses rouges » – Position post-verbale due au complément antéposé, mais « Qu’est-ce qui fleurit ? » identifie le sujet.

Exercice 2 : Phrases plus complexes

  1. Ce que tu dis me paraît totalement incompréhensible.
  2. Personne ne vient jamais à cette heure tardive.
  3. Les enfants du voisinage et leurs parents organisent une fête.
  4. Il neige abondamment depuis ce matin.
  5. Combien coûtent ces articles en promotion ?

Corrigés détaillés :

  1. Sujet : « Ce que tu dis » – La proposition subordonnée complète fonctionne comme sujet de « paraît ».
  2. Sujet : « Personne » – Le pronom indéfini constitue le sujet singulier du verbe « vient ».
  3. Sujet : « Les enfants du voisinage et leurs parents » – Sujet composé de deux groupes nominaux coordonnés, d’où l’accord au pluriel.
  4. Sujet : « Il » – Pronom impersonnel, sujet grammatical sans référent concret du verbe impersonnel « neige ».
  5. Sujet : « ces articles en promotion » – Interrogative avec inversion où « Qu’est-ce qui coûte ? » révèle le sujet.

Pour poursuivre votre apprentissage, la Banque de dépannage linguistique de l’Office québécois de la langue française offre des ressources complémentaires sur l’analyse grammaticale.

Conclusion

Maîtriser l’identification du sujet transforme radicalement la compréhension et la production des phrases françaises. La méthode en trois étapes présentée – localiser le verbe, poser les questions appropriées, vérifier par remplacement – offre un cadre systématique applicable à toutes les configurations syntaxiques.

Les différentes positions du sujet, ses multiples natures possibles et les cas particuliers nécessitent une pratique régulière. Cependant, l’application méthodique des techniques exposées garantit une identification fiable du sujet, même dans les phrases les plus complexes. Cette compétence fondamentale assure la correction grammaticale, facilite l’accord des verbes et améliore considérablement la clarté rédactionnelle.

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