Comment hiverner une piscine : le guide complet pour protéger votre bassin

Comment hiverner une piscine : le guide complet pour protéger votre bassin

Comment hiverner une piscine : le guide complet pour protéger votre bassin

Les températures commencent à baisser, les baignades se font rares, et voilà que votre piscine va devoir affronter l’hiver. Laisser son bassin sans protection pendant la saison froide, c’est prendre le risque de retrouver une eau verte, des équipements endommagés par le gel, et des réparations coûteuses au printemps. L’hivernage devient alors une étape incontournable.

Hiverner une piscine, c’est la préparer pour qu’elle traverse l’hiver sans dommage. Cette opération protège à la fois l’eau, la structure du bassin et tout le système de filtration. Bonus non négligeable : un hivernage bien fait simplifie énormément la remise en route quand les beaux jours reviennent.

Comment hiverner une piscine : le guide complet pour protéger votre bassin

Deux grandes méthodes existent : l’hivernage actif qui maintient la piscine en fonctionnement ralenti, et l’hivernage passif qui met tout à l’arrêt complet. Chacune a ses avantages selon votre région et votre disponibilité.

Quand hiverner sa piscine ?

La température de l’eau dicte le timing, pas le calendrier. Une piscine s’hiverne quand l’eau atteint et se stabilise entre 12 et 15°C. Cette fourchette n’a rien d’arbitraire : au-dessus de 15°C, les algues et bactéries continuent à proliférer activement. En dessous de 12°C, leur développement ralentit considérablement.

Hiverner trop tôt pose problème. Si l’eau reste chaude pendant plusieurs semaines après l’arrêt de la filtration, le bassin devient un bouillon de culture. Résultat au printemps : une eau trouble ou carrément verte qui nécessitera un traitement intensif et coûteux.

Comment hiverner une piscine : le guide complet pour protéger votre bassin

Hiverner trop tard comporte aussi des risques. Le gel peut survenir brutalement et endommager les canalisations, la pompe ou le filtre avant même que vous ayez eu le temps de tout vidanger. Les réparations peuvent alors chiffrer rapidement, surtout si des tuyaux ont éclaté.

Pour les piscines au sel avec électrolyseur, la règle change légèrement. L’électrolyse fonctionne mal en dessous de 15°C car l’eau perd en conductivité. Il faut donc anticiper l’hivernage dès que la température approche ce seuil.

Concrètement, selon les régions, la période d’hivernage s’étale de fin septembre à début novembre. Un thermomètre flottant dans la piscine permet de surveiller l’évolution et de choisir le bon moment. Comptez environ 8 à 12 euros pour un thermomètre fiable qui servira plusieurs années.

Hivernage actif ou passif : quel choix ?

L’hivernage actif : faire tourner au ralenti

L’hivernage actif maintient la piscine en fonctionnement, mais à un rythme très réduit. La filtration continue quelques heures par jour, juste assez pour empêcher l’eau de stagner complètement.

Cette méthode convient parfaitement aux régions où l’hiver reste clément, avec des températures rarement négatives. Si vous habitez le sud de la France, la façade atlantique ou les zones côtières où le gel arrive occasionnellement mais brièvement, l’hivernage actif fait l’affaire.

Comment hiverner une piscine : le guide complet pour protéger votre bassin

Les avantages sont nombreux. La remise en route au printemps prend littéralement quelques heures : on augmente le temps de filtration, on vérifie l’équilibre de l’eau, et c’est reparti. L’eau reste relativement propre tout l’hiver puisque la filtration continue son travail. Les algues n’ont aucune chance de s’installer.

Le revers de la médaille ? La consommation électrique se poursuit, certes réduite, mais présente. La facture d’électricité continue à courir pendant quatre à cinq mois. Il faut aussi surveiller la piscine régulièrement, vérifier que la filtration tourne bien, contrôler le niveau d’eau. Un coffret hors-gel devient indispensable pour démarrer automatiquement la filtration dès que la température approche zéro. Comptez entre 40 et 80 euros pour un coffret de qualité.

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L’hivernage passif : l’arrêt complet

L’hivernage passif met la piscine en sommeil total. Filtration arrêtée, canalisations vidangées, équipements protégés. La piscine hiberne vraiment, comme un ours dans sa grotte.

Cette méthode s’impose dans les régions aux hivers rigoureux, avec des gelées régulières et prolongées. L’est de la France, les zones montagneuses, le centre et le nord-est, bref tous les endroits où le thermomètre descend durablement sous zéro.

L’hivernage passif offre une tranquillité totale. Une fois la piscine mise en sommeil, plus rien à faire jusqu’au printemps. Aucune consommation électrique, aucune surveillance nécessaire. Les économies d’énergie compensent largement le temps passé à préparer l’hivernage.

La contrepartie arrive au printemps. La remise en route demande du temps et des efforts : nettoyage complet, traitement intensif de l’eau, remise en place de tous les équipements. Il faut souvent prévoir une semaine entière avant de pouvoir se baigner. Pour réussir cette étape cruciale, consultez notre guide détaillé sur comment faire un diagnostic complet avant la première mise en route de votre piscine au printemps.

Tableau comparatif rapide

CritèreHivernage actifHivernage passif
Régions adaptéesRégions douces (Sud, façade atlantique)Régions froides (Est, montagne, Nord-Est)
FiltrationFiltration réduite (2–6 h/jour)Arrêt complet
SurveillanceRégulière (hebdomadaire)Aucun entretien
Remise en routeRapide (quelques heures)Longue (environ une semaine)
Coût énergétiqueÉlectricité continue (réduite)Économies d’énergie totales
Budget équipement40–80 € (coffret hors-gel)50–150 € (kit complet + bâche)

Le choix dépend vraiment de votre climat local et de votre disponibilité. Personne ne connaît mieux que vous les rigueurs de l’hiver dans votre région.

Préparation commune aux deux hivernages

Quelle que soit la méthode choisie, les premières étapes restent identiques. Un hivernage réussi commence toujours par une piscine impeccablement propre.

Le nettoyage complet constitue la base. Brossez énergiquement les parois, insistez sur la ligne d’eau où s’accumulent graisses et saletés. Passez l’aspirateur ou le robot sur le fond pour éliminer tous les dépôts. Videz les paniers des skimmers, nettoyez le préfiltre de la pompe. Chaque recoin doit être nickel.

Le nettoyage complet constitue la base. Brossez énergiquement les parois, insistez sur la ligne d’eau où s’accumulent graisses et saletés. Passez l’aspirateur ou le robot sur le fond pour éliminer tous les dépôts. Si vous cherchez à automatiser cette tâche fastidieuse, découvrez notre sélection des meilleurs robots de piscine pour 2025 qui facilitent grandement l’entretien. Videz les paniers des skimmers, nettoyez le préfiltre de la pompe. Chaque recoin doit être nickel.

Le traitement choc vient ensuite. Cette chloration intensive élimine les dernières bactéries et micro-organismes. Versez le chlore choc devant la buse de refoulement, laissez tourner la filtration en continu pendant 48 heures. L’eau doit être cristalline avant de passer aux étapes suivantes.

L’équilibrage de l’eau demande attention et précision. Le pH doit se situer entre 7,2 et 7,4. Un pH trop bas corrode les équipements, trop haut il favorise le calcaire. Le TAC (Titre Alcalimétrique Complet) se place idéalement entre 80 et 120 PPM. Le TH (Titre Hydrotimétrique) qui mesure la dureté de l’eau devrait osciller entre 150 et 250 PPM. Des bandelettes de test coûtent environ 5 à 8 euros et permettent de vérifier ces paramètres facilement.

Le filtre à sable mérite un nettoyage approfondi. Effectuez un contre-lavage puis un rinçage. Pour les hivernages passifs, ajoutez un détartrage complet. Versez un produit détartrant, laissez agir selon les indications, rincez abondamment. Cette étape garantit un filtre prêt à repartir au printemps.

Les étapes de l’hivernage actif

Une fois la température stabilisée sous 15°C, l’hivernage actif peut commencer.

Versez d’abord le produit d’hivernage dans l’eau. Ce liquide multifonction combat les algues, empêche les dépôts calcaires et préserve la qualité de l’eau. Comptez environ 1 litre pour 25 m³ d’eau. Un bidon de 5 litres coûte entre 25 et 40 euros selon les marques. Pour vous faciliter la tâche, investissez dans un kit d’hivernage complet qui regroupe produit chimique et accessoires essentiels.

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Réduisez progressivement le temps de filtration. La formule est simple : température de l’eau divisée par deux. Si l’eau est à 12°C, filtrez 6 heures par jour. À 8°C, 4 heures suffisent. À 4°C, 2 heures font l’affaire. Cette règle maintient une circulation d’eau minimale sans gaspiller d’électricité.

Installez impérativement un coffret hors-gel. Ce boîtier se branche sur la pompe et déclenche automatiquement la filtration dès que la température descend vers zéro. La nuit, quand vous dormez, si le thermomètre chute brutalement, le coffret lance la filtration et sauve vos canalisations du gel. C’est une sécurité qui vaut largement son prix.

Arrêtez l’électrolyseur au sel si vous en possédez un, ainsi que le régulateur automatique de pH. Ces appareils ne fonctionnent pas correctement dans l’eau froide et risquent même de s’abîmer. Passez en mode manuel pour l’hiver.

Posez une bâche d’hivernage, même si elle reste optionnelle en hivernage actif. Elle protège l’eau des feuilles mortes et autres débris, limite l’évaporation et conserve un peu mieux la température. Une bâche adaptée à votre bassin coûte entre 50 et 120 euros selon les dimensions.

Surveillez régulièrement votre piscine pendant l’hiver. Passez une fois par semaine vérifier que tout fonctionne, contrôler le niveau d’eau, retirer les gros débris flottants. Cette vigilance évite les mauvaises surprises.

Les étapes de l’hivernage passif

L’hivernage passif demande plus de manipulations mais offre ensuite une vraie tranquillité.

Attendez que l’eau descende et se stabilise sous 12°C. Cette température freine suffisamment les algues et bactéries pour permettre un arrêt complet.

Baissez le niveau d’eau de 10 centimètres sous les buses de refoulement et les skimmers. Cette opération s’effectue avec la bonde de fond ou avec une pompe vide-cave. Le niveau doit descendre suffisamment pour que l’eau résiduelle dans les canalisations ne puisse pas geler et les faire éclater.

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Attention absolue : ne videz jamais complètement une piscine. Le bassin vide subit la pression du terrain environnant. Cette poussée peut déformer la structure, créer des fissures, voire faire remonter la coque si la nappe phréatique est haute. L’eau protège la piscine, ne l’enlevez pas entièrement.

Vidangez méticuleusement toutes les canalisations, la pompe, le filtre. Ouvrez les bouchons de purge, soufflez dans les tuyaux si nécessaire. Pas une goutte d’eau ne doit rester dans les circuits. Débranchez et stockez la pompe dans un endroit sec et hors gel si possible.

Versez le produit d’hivernage dans l’eau restante. Ce traitement longue durée protège contre le calcaire et les micro-organismes pendant plusieurs mois.

Place maintenant aux accessoires de protection anti-gel. Les flotteurs d’hivernage se positionnent sur la grande diagonale du bassin. Ces gros boudins absorbent la pression exercée par la glace sur les parois. Pour calculer le nombre nécessaire, divisez la longueur de la diagonale par la taille d’un flotteur (généralement 50 cm). Une piscine 8×4 m a une diagonale de 9 mètres : 9 ÷ 0,5 = 18 flotteurs. Un lot de flotteurs revient à environ 30 à 60 euros.

Les bouchons d’hivernage se vissent dans les buses de refoulement et les prises balai. Ils empêchent l’eau de remonter dans les canalisations et de geler. Trois bouchons coûtent environ 6 à 10 euros.

Les gizzmos protègent spécifiquement les skimmers. Ces longs tubes se vissent dans le fond du skimmer après avoir retiré le panier. En gelant, l’eau comprime le gizzmo plutôt que de fissurer le skimmer. Comptez 5 à 8 euros les deux gizzmos.

Démontez et stockez l’échelle, le plongeoir si vous en avez un, rangez le robot de piscine à l’abri. Tout ce qui peut s’abîmer avec le froid mérite d’être protégé. D’ailleurs, une fois la saison terminée, pensez à désinfecter votre robot de piscine pour le conserver en parfait état jusqu’au printemps suivant.

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Terminez en couvrant la piscine avec une bâche d’hivernage opaque. Elle protège l’eau des débris, bloque la lumière qui favorise les algues, et maintient une température plus stable. Fixez-la solidement pour qu’elle résiste au vent. Une bonne bâche opaque coûte entre 60 et 150 euros selon la taille.

Les produits et accessoires indispensables

Le marché propose désormais des kits complets qui regroupent tout le nécessaire. Un kit d’hivernage pour piscine contient généralement le produit chimique, les flotteurs, les bouchons et les gizzmos adaptés à la taille de votre bassin. Ces kits évitent d’oublier un élément et coûtent souvent moins cher que d’acheter chaque produit séparément. Comptez entre 50 et 120 euros selon les dimensions de votre piscine.

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Le produit d’hivernage liquide reste le pivot du traitement. Ce concentré multifonction combat simultanément les algues, les bactéries et les dépôts calcaires. Il stabilise l’eau pendant les mois d’arrêt et facilite grandement la remise en route printanière. Un bidon de 5 litres traite environ 125 m³ d’eau.

Pour l’hivernage actif, le coffret hors-gel automatique devient indispensable dans les régions qui connaissent quelques gelées. Il surveille la température en permanence et déclenche la filtration dès que nécessaire. Cette protection automatique vous évite de sortir en pleine nuit par grand froid pour lancer manuellement la pompe.

La bâche d’hivernage protège votre investissement. Choisissez-la opaque pour bloquer la lumière, résistante pour tenir plusieurs hivers, et bien ajustée aux dimensions de votre bassin. Une bâche de qualité dure facilement cinq à sept ans.

Erreurs à éviter absolument

Hiverner trop tôt avec une eau encore chaude, c’est garantir des problèmes au printemps. Les algues adorent l’eau tiède sans filtration. Attendez patiemment que la température baisse suffisamment.

Vider entièrement la piscine représente l’erreur la plus coûteuse. La structure sans eau subit des contraintes qu’elle n’est pas conçue pour supporter. Les réparations d’une coque fissurée ou d’un liner décollé se chiffrent en milliers d’euros.

Oublier de vidanger les canalisations en hivernage passif conduit presque inévitablement à des dégâts. L’eau gèle, se dilate, les tuyaux éclatent. Au printemps, les fuites apparaissent et les réparations s’accumulent.

Négliger l’équilibrage de l’eau avant l’hivernage complique la remise en route. Une eau mal équilibrée favorise le calcaire, corrode les équipements, et nécessitera un traitement intensif au printemps.

Faire l’impasse sur le produit d’hivernage par économie se paye cher ensuite. Le traitement coûte quelques dizaines d’euros mais épargne plusieurs centaines en produits de rattrapage et en nettoyage au printemps.

Oublier les gizzmos dans les skimmers expose ces équipements fragiles au gel. Un skimmer fissuré coûte entre 25 et 60 euros à remplacer, sans compter la main d’œuvre.

Conseils pratiques pour réussir

Consultez la météo avant de commencer votre hivernage passif. Choisissez une journée sans pluie avec des températures douces. L’opération prend plusieurs heures, autant la faire dans de bonnes conditions.

Prévoyez une journée entière pour un hivernage passif complet. Se précipiter conduit à oublier des étapes ou à bâcler certaines manipulations. Prenez votre temps, suivez l’ordre des opérations, vérifiez chaque étape.

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Stockez tous les équipements démontés dans un endroit sec et à l’abri du gel. Le local technique, un garage, une remise font parfaitement l’affaire. Regroupez tout au même endroit pour ne rien égarer.

Notez par écrit les étapes effectuées et les dates. Ces notes vous guideront au printemps pour la remise en route. Vous saurez exactement ce qui a été fait et dans quel ordre tout remettre en place.

Même en hivernage passif, passez contrôler la piscine une fois par mois. Vérifiez que la bâche tient bien, qu’aucun objet n’est tombé dans l’eau, que le niveau reste correct. Dix minutes de contrôle évitent parfois de grosses déconvenues.

Conclusion

Hiverner correctement sa piscine protège un investissement qui représente souvent plusieurs dizaines de milliers d’euros. Cette opération annuelle garantit la longévité de tous les équipements et préserve la qualité de l’eau.

Le choix entre hivernage actif et passif dépend essentiellement de votre climat et de votre disponibilité. Les régions douces privilégient l’actif pour sa simplicité, les régions froides optent pour le passif et sa tranquillité.

Dans tous les cas, un hivernage bien mené transforme la réouverture de printemps en simple formalité. L’eau reste claire, les équipements fonctionnent parfaitement, et vous retrouvez rapidement le plaisir de la baignade.

Prenez le temps de bien préparer votre piscine avant l’hiver. Ces quelques heures investies à l’automne évitent des semaines de galère au printemps. Votre piscine vous remerciera en restant belle et fonctionnelle pendant de nombreuses années.


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